Du 17 au 23 février, avait lieu à Cannes le traditionnel festival international des jeux qui, pour ce qui concerne les échecs intégrait un fort open A(>2100), dont le vainqueur cette année fut le jeune indien Gukesh. Laurent et Manue ont eu droit respectivement aux tournois B et C et ont passé une semaine studieuse et festive.
L’ événement étant d’importance de nombreux photographes attendaient les joueurs sur le tapis rouge bien connu conduisant à la salle du tournoi
Il n’est pas si facile que ça de trouver à se garer dans le coin, alors le mieux est peut-être de venir en bateau, hé oui. Il est tout à fait possible de s’amarrer devant la salle de jeu, et disons que c’est bien pratique, quoi !…
Sinon pour les p’tites gens, il est possible de se loger plus simplement, bien entendu. On peut trouver à Cannes des coins vraiment sympa comme tout.
Euh…Y’ avait pas un tournoi d’échecs, Laurent ? On est sur un blog d’échecs ici tu sais, le sujet principal c’est…
Ah oui ! Laurent nous dit » il était possible de faire un bon tournoi mais j ‘ ai gaffé par deux fois lors de la deuxième journée (double rondes). Par la suite je me suis battu pour limiter la casse ». Il marquera cinq points sur les six parties restantes pour finir à 5/9. Manue quant à elle jouait dans le tournoi C et a fini à 4/9.
Et, pour montrer qu’il n’ a pas passé son temps à regarder la mer, Laurent nous a adressé sa partie de la dernière ronde où il affrontait une jeune norvégienne (ce n’est pas une règle générale mais il faut se méfier des norvégiens aux échecs ).
Arthur nous a laissé pour quelques mois. Après avoir fait ses preuves en Morbihan (champion en 2018 et 2019) et en Bretagne (champion en 2019) le voici parti à l’assaut de….l’ Ontario et de sa capitale ! Plus sérieusement, il profite ici de son peu de temps libre pour s’inscrire dans un tournoi, qui avait lieu le week-end dernier et tester les variantes locales. Voici donc un reportage très complet et très vivant sur la façon dont on peut aborder un tournoi d’échecs, partie après partie. Remercions Arthur pour la qualité de ses commentaires, technique et humour réunis, et on a vraiment l’impression de vivre les parties à ses côtés.
Après déjà un mois à Toronto, je participe à mon premier tournoi au Canada. En plein centre-ville se trouve l’ Université de Toronto. Un campus immense, idéalement situé avec de très beaux bâtiments. C’est un endroit très vivant et rempli d’écureuils.
Mais il y a aussi un club d’échecs dans un centre culturel de l’université : le Hart House Chess Club. Ce dernier organisait un tournoi durant un week-end de trois jours. Six rondes de 90 minutes et 30 secondes par coup. Deux parties chaque jour à 10 et 16 heures, l’ occasion pour moi de pratiquer dans une cadence autre que le fameux 3+2 et de tester différents styles de jeu avec de nouveaux adversaires. Environ 150 joueurs se sont donc retrouvés pour ce tournoi et se sont répartis dans les cinq sections : – Crown- U2200- U1900- U1600- U1300. Il faut savoir qu’ au Canada, on utilise d’abord l’ elo national, qui semble un peu surévalué par rapport au elo international. Je me retrouve donc à jouer dans le tournoi U2200 avec le treizième elo.
Première ronde avec les blancs, contre un des plus faibles de ma section ça devrait aller !
Après cette première défaite je suis déjà un peu démoralisé. Mais bon je pars manger et me promener dans Toronto pour me changer les idées, après tout il fait beau et pas trop froid. En même temps, par rapport aux -17 ( et ressenti -28) de la veille, j’ai eu le temps de m’ habituer et ce n’ est pas à zéro degré qu’il fait froid !
Mais bon, me voilà de retour pour jouer ma deuxième partie. Je tombe contre le quatrième elo du tournoi, un joueur très créatif à ce qu’on m’a dit, amateur de gambits. Moi qui ne suis pas très en forme, ça ne semble pas être mon jour de chance. Pas grave, je vais tout bloquer et tenter de le manœuvrer.
Première victoire. Tout c’est passé comme prévu dans cette partie. Je suis peut être lancé ! Mais bon, il ne faut jamais crier victoire trop tôt. Il faut rentrer se reposer car après huit heures de parties dans la journée la fatigue commence à se faire sentir.
Deuxième jour, Je peux me lever plus tard, car aujourd’hui pas besoin de pointer. Je connais déjà mon adversaire, il s’agit du troisième elo du tournoi, je l’ai vu jouer à côté de moi une belle partie gagnée après un sacrifice de Dame, il va falloir faire attention. En plus je double les Noirs.
Bon,.. un peu miraculé, je me retrouve à deux points et monte enfin vers les premières tables. Je vais cette fois-ci jouer contre un adversaire très largement moins bien classé que moi, peut-être l’occasion de me reposer… Ou de me taire. Ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Bref, j’ai les Blancs et j’ai promis des gambits-roi avant le début du tournoi, j’espère enfin que quelqu’un va jouer e5.
Bon. Deux victoires avec les noirs et deux défaites avec les blancs. C’est le monde à l’envers, surtout pour moi. Et en plus je peux faire une croix sur le podium, mon objectif initial. Cependant, dans ce tournoi, et peut être d’autres au Canada, on a la possibilité de former des équipes.de quatre joueurs dans au moins trois différents tournois. Je participe avec trois joueurs de l’université de Toronto jouant dans les divisions U1600 et U1300. Malheureusement, d’autres équipes sont encore devant nous, il va falloir faire carton plein le dernier jour pour espérer quelque chose. Mais avec 4 points de retard, c’est hautement improbable.
Dernier jour de compétition, le lundi, après avoir évacué toute la haine envers moi-même pour ces défaites ridicules, je me suis juré de jouer pour l’attaque coûte que coûte dans la partie suivante. Même pas peur, j’ai déjà perdu mes 2000 elo, je n’aurai pas de prix, je n’ai plus rien à perdre. Il n’y a pas plus dangereux qu’un animal blessé…!
Enfin une belle victoire. Je suis regonflé à bloc, en plus l’équipe a gagné ses quatre parties et nous n’accusons plus que 2,5 points de retard sur les premiers. Plus qu’une partie, et j’ai les Blancs. Il faut sauver l’honneur et en gagner au moins une avec les Blancs, bon sang. Mon futur adversaire était juste à côté de moi quand j’ai perdu la veille et a suivi toute ma partie du matin. Voyons voir ce qu’il m’a préparé que je change ses plans.
Et je finis le tournoi sur une victoire. Je finis donc quatrième ex æquo avec le huitième. Le seul départage étant le nombre de points, on ne peut pas savoir si je suis quatrième ou huitième mais qu’importe. Pour l’équipe, nous n’avons pas gagné non plus. Lors de la dernière ronde, nous n’avons marqué que 2.5 points sur 4. Mais ce fut une belle expérience qui m’a permis de mettre à jour mes problèmes d’estimation du danger. Au total, six ouvertures différentes en six rondes, des parties mémorables et d’autres déjà oubliées (la quatrième) et la rencontre de nombreux nouveaux joueurs d’ outre-atlantique !
Beaucoup d’ activité encore en ce week-end échiquéen. En NII, des absents notamment Arthur qui lors du mercato d’hiver a été « drafté » par une franchise Nord-Américaine (les Toronto Raptors ou quelque chose comme ça ?). Les « remplaçants » ont assuré leur part du job mais ont forcément manqué aux étages inférieurs par effet de décalage.
Les rencontres de la NII se sont déroulées à Rennes. Le samedi, il a fallu affronter la très solide équipe de Tours et Nicolas a connu là sa première défaite de la saison en équipe. Pierre, Loïc et Claire ont assuré la nulle contre des adversaires au classement nettement supérieur, et Jean a obtenu la seule victoire de la journée. Résultat du match:1-4 ! Un peu rude tout de même, mais après une bonne soirée, l’équipe s’est très bien reprise globalement en disposant par 4-2 de l’ Echiquier du Gâtinais. Seul notre capitaine Franck n’a pas coché la table de score, Jean quant à lui fut le buteur du week-end avec ses deux victoires au huitième échiquier. L’ équipe est bien en place dans cette division, il reste des rencontres difficiles mais l’essentiel est fait pour le maintien, ce qui était l’ objectif fixé par le « board » !
Saint-Brieuc n’avait pas brillé jusqu’ici, et la NIII qui s’y déplaçait, un peu affaiblie certes, espérait a priori un résultat. Mais l’ équipe costarmoricaine s’est bien reprise et nous a balayé sur le score sans appel de 6-1, seul Laurent A. parvenant en effet à tirer son épingle du jeu. Cette division est serrée et si notre position est pour le moment correcte, il faudra sans doute se battre jusqu’au bout.
Départementale 1. Notre équipe « C » l’a emporté 4-1 contre Elsa B, sans avoir été inquiétée, Andréï connaissant la seule défaite du jour face à Loïc. Léo a été le plus rapide à finir, puis Dominique et Michel lui ont rapidement emboîté le pas. Laurent R. a dû batailler un peu plus longtemps pour marquer le point contre David. La prochaine rencontre sera peut-être décisive pour la montée en NIV et nous verra affronter Ploërmel à Arradon le 15 mars
L’ équipe « D », qui joue dans la même division a annulé contre Queven « B » qui réalise là une belle performance. Erwan au premier, qui gagne de haute lutte une finale pions, Tour et Fous de la même couleur face à un adversaire mal à la pendule et Alain au cinquième, ont permis d’ éviter la catastrophe complète dans la mesure où nous étions favoris sur les cinq échiquiers, mais certains « elo » jeunes sont très trompeurs… Patrick perd rapidement, Edouard dépose les armes dans une finale de pions, Daniel rate le gain et doit se contenter de la nulle…Bilan 2-2
Départementale 2. L’ équipe « E » bat Questembert grâce notamment à la victoire de Jean-Luc G. sur Henri. Philippe et le jeune Timoté marquent leur point également.L ‘équipe « F » n’a malheureusement pas pu jouer, Elsa « C » n’ ayant pas été en mesure de constituer une équipe. Nos deux équipes sont en lice pour la montée et s’ affronteront dans un duel fratricide lors de la prochaine journée.