Rapide et Blitz à Orsay.

Du 10 au 13 mai avaient lieu les championnats de France de Rapide et de Blitz, à Orsay. Arthur et Thomas ont fait le déplacement afin de se frotter aux meilleurs. Ce furent quatre journées longues et  très enrichissantes, et ils nous en font le récit.

Arthur:   » De mon côté le rapide avait bien débuté, et après deux  victoires j’ai pu jouer (et perdre !) contre  un grand maître (Shchekachev) . Puis ce fut une nulle ( Benjamin Aubry ) alors que j’étais complètement gagnant; les deux parties suivantes ont étés catastrophiques : une victoire non méritée contre Serafini un débutant  benjamin à 999 (!) et une défaite contre Béatrice Belluire (Cadette) . Bien, disons que l’avantage d’un tournoi sur plusieurs jours, c’est qu’en cas de coup de mou on peut toujours se remotiver… Le deuxième jour,  j’ai donc plutôt mieux joué, bon j’ai quand même perdu (alors qu’il y avait eu triple répétition) contre le vice champion de France minime Yovann Gatineau qui a  un elo de 1762 en rapide mais 2365 en classique …,et contre un très bon joueur affichant 1800 en rapide mais 2100 en lent ( Abdelmoumen ) au terme d’une partie où je devais être mieux mais où je me prends une belle petite tactique de mon adversaire. »

 » Pour le blitz, ce fut plus laborieux au début avec une défaite contre un poussin , Guazzelli de la ligue de Corse (1058), qui battra également Thomas et qui jouait vraiment bien : il voyait toutes mes menaces ! J’ai cru que je le matais mais en voyant que je m’étais trompé je lui ai donné une pièce.  Un demi-point sur les deux premières parties, c’est pas terrible mais je me suis dit qu’il restait quand même vingt-deux rondes donc rien n’était joué ! J’enchaîne avec quatre victoires et je me retrouve sur la première rangée à jouer contre un maître, Paul Velten, qui finira quatrième de l’open et qui a battu notamment le GMI Jean Pierre Le Roux dans une finale tour contre fou . C’était une partie très intéressante que je finis par perdre malgré une défense farouche. Mais j’étais content.  Deux rondes plus tard, je joue contre le meilleur junior de France, Bilel Bellahcene. On entre en finale, deux tours et trois pions pour moi, deux tours et quatre pions pour lui mais j’ai un pion à deux cases de la  promotion et des pièces plus actives. Il sacrifie un pion pour avoir une belle majorité centrale mais ça ne suffit pas puisqu’en tentant de forcer, il dégrade sa position et tout finit par se liquider : nulle ! Une très bonne perf de ma part, je crois. Mais il est difficile de  garder son énergie après une partie comme ça et tout de suite après je craque: les trois rondes suivantes se passent plutôt mal avec de grosses fautes de calcul. Je finis la première journée à 8,5/14, un score  somme toute honorable.

Au début de la deuxième journée, je perds  contre un maître Fide (Thomas O’Sullivan qui terminera  5è de l’open) après une partie explosive : un pion et une forte initiative sur le roi contre une qualité mais il finit par échanger les dames et par l’emporter. Quelques rondes plus tard, je joue contre le champion de France minime (Loic Travadon maitre Fide) et c’est la catastrophe, je me fais miniaturiser suite à une française pitoyable de ma part.

La première ronde de l’après midi (21ème ), me voit rencontrer un des meilleurs benjamins de France, Théo Ciccoli. Je domine la partie mais je rate quelques coups de simplification lors de la crise de temps et il finit par me mater. Un cauchemar. Je perds aussitôt la ronde suivante et subis mon seul petit roque (0-0) du week-end. Au final, je finis à 13.5/24 soit à 3 points des 5 premiers. Ce n’est pas si mal après tout.

Ce fut en tout cas une belle expérience. J’ai pu constater que selon la région, le elo (rapide comme blitz) ne signifie pas la même chose. Ainsi un 1800 « breton » en rapide sera souvent 1500-1600 en lent alors qu’en IDF, il sera plutôt à 2100 ! Et puis jouer un 1500 senior ou un pupille/benjamin ce n’est pas la même chose !
Enfin le tournoi m’a permis de cibler ma plus grosse lacune : l’ouverture. Il n’est pas simple de revenir dans la partie après une ouverture pourrie. On part avec un gros handicap et les jeunes d’ IDF connaissent absolument tout de  la théorie, apparemment. »

Thomas : « Je serai beaucoup plus court qu’Arthur mais globalement j’en reviens aux mêmes points, une nécessité d’approfondir les ouvertures car commencer toutes ou quasiment toutes les parties avec une position inférieure en sortant du début rend les choses difficiles sur la durée d’un tournoi.

Sinon, il ne faut pas prendre en compte les elos, ça c’est sûr. Ils ne représentent pas du tout la valeur réelle des joueurs affrontés. Un 1300-1400 peut facilement valoir un 1700-1800 si ce n’est plus pour certains d’entre eux, notamment les plus jeunes.

Concernant mon tournoi, je suis globalement assez content, si ce n’est qu’un petit point de plus en blitz  ne m’aurait pas déplu pour atteindre la moyenne dans chacun des tournois, mais le niveau était très relevé. Un petit regret sur ma première partie de rapide contre le GMI Thal Abergel où j’aurais peut-être pu mieux faire, dans une finale deux tours et trois pions contre deux tours et quatre pions, qui d’après lui dans son commentaire après la partie était nulle, J’ai moins bien tenu que lui le zeitnot, tout simplement, mais ce fut une expérience très intéressante. »

Merci pour ces commentaires très complets  et bravo à nos deux envoyés spéciaux.

A noter que quelques autres joueurs Bretons et Morbihannais avaient fait le déplacement. Bravo à Laureline Georget qui se distingue en remportant le titre chez les cadettes.

Article sur le site FFE

Grille du tournoi rapide

Grille du tournoi blitz

Et un bel article sur le site du Cdje56 ( lien à droite ).